De Djembering à Cap Skirring en vélo

Pas d’impératifs horaires ce matin, nous retrouvons l'équipe des belges au petit déjeuner servi devant notre case.

Nous devons récupérer des VTT pour rejoindre Cap Skirring puis Kabrousse en longeant la plage. Le premier km n’est pas facile car le chemin pour la plage n'est fait que de sable mou.

On fera un petit arrêt au lodge Akine Dyini, il se fond complètement dans son environnement, au  milieu de la brousse et face à l'océan.

Ensuite c’est l’éclate complète, rouler sur le sable mouillé, les vagues à proximité, Alain n’arrête pas de faire des allers retours, il photographie, filme.... il est tout  fou comme un gamin sur cet immense terrain de jeu à nous tout seuls entrainant Mohammed dans son jeu.

Arrivé Cap Skirring, Alain entame une discussion avec un belge propriétaire et vendeur de VTT électrique, l’histoire de cet homme ……….bof.
Michelle fera aussi son petit tour, facile...

Ici touristes et "homme d'affaires" sont nombreux, le club Med est installé tout prêt. Dans le bar ou Alain s’est installé pour discuter, que des blancs, dans le bar d’à côté c’est l’inverse. Mohamed sur mon invitation ne viendra pas avec nous, il me dit surveiller les vélos, je lui apporterais une boisson. C’est bizarre mais je n’ai vraiment réalisé la situation que plus tard.
Quand on ne veut pas voir les choses…..
Alain écoute ce représentant typique des Toubab du coin qui mélangent, business et loisir ne sachant plus faire la part des choses, ses appartements à louer, son bateau, ses enfants et leurs problèmes de boulot, très loin de la réalité africaine, un peu perdu, plutôt triste…. Sa vie quoi vrai pas vrai ? enfin on s’en fout

Nous poursuivons par la route jusqu’à Kabrousse, il fait super chaud, pas un brin de vent et Mohamed nous fait prendre un chemin de sable. Pousser le vélo qui s’enfonce sous un soleil de plomb, je commence à me sentir limite. Heureusement le chemin mène  à la plage. Vite de l’ombre, on enfile nos maillots pendant que Mohamed nous trouve de l’eau fraiche et c’est le paradis. On passera un bon moment dans l'eau et après un bon repas sur la plage nous repartons pour Cap Skirring par la plage.

On croise un troupeau accompagné de leur gardes du corps, les aigrettes pique-bœufs.

Bien avant d’arriver Mohamed constate qu'un pneu de son VTT est à plat, le trajet se fera tranquillement. On demande à un des gardes l'autorisation de couper par le Club Med, on nous demande de passer notre chemin.
Mohamed a prévu de nous faire assister à un combat de lutte mais l'organisation de la compétition a pris du retard et personne ne peut nous donner un horaire. On traine un peu, achat de confiture au Bissap et à la mangue, toujours pas de combat en préparation, on décide de regagner Djemberring en taxi.
Un petit expresso  au café  face à notre campement sera l’occasion d’un échange très intéressant avec Jean-michel et sa cousine Sally, le rythme de la vie des jeunes entre saison sèche et hivernage.

Je quitte précipitamment la discussion car je veux prendre en photo le coucher de soleil mais avec Mohamed nous arriverons trop tard, je me contenterai de la lune.

Pour le repas de ce soir poisson grillé en quantité. Nous partageons la table avec un couple de sénégalais et une jeune femme métisse étudiante en Suisse, son père qu’elle a très peu connu est du village, elle vient à la rencontre de la famille un peu au hasard. Elle fait des études de sociologie, l'occasion pour Alain de trouver un sujet de discussion qu'il affectionne autour d'auteurs connus comme Weber ou Bourdieu. Le jeune sénégalais qui est prof de sport et dîne avec nous participe à la conversion. Un peu surprenant cet échange et pourtant très intéressant pour comprendre la situation du Sénégal.