L'île de Gorée, symbole de la traite des Noirs.

Réveil matinal, c'est notre dernier journée d'excursion.
Nous allons prendre la chaloupe de 7h 30 pour l’ile de Gorée. Petite île qui se visite à pied et qui est inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 1978. Une brume recouvre Dakar et nous n’apercevons l’île qu’au dernier moment. Dans la chaloupe nous sommes les seuls touristes et nous pourrons ainsi arpenter tranquillement les petites ruelles serpentant entre les maisons coloniales qui ne manquent pas de charme et de couleurs.

900 m de long sur 300 m de large c’est pas bien grand. Nous rejoignons le fort d’Estrées en passant par la minuscule anse de sable, on est déjà sous le charme.
De ruelles en ruelles nous découvrons les maisons fleuries de bougainvilliers, les petites places ombragées, les vieilles batisses à arcades,
et bien sur la très symbolique maison des esclaves.
Construite par les Français en 1783, cette maison rose, flanquée d’un escalier en fer à cheval est la dernière esclaverie de l’île. Au rez de chaussée  200 esclaves étaient rassemblés et triés hommes, femmes, enfants, jeunes filles, récalcitrants. ….des cellules insalubres ils étaient embarqués par « la porte du voyage sans retour » que l’on apercoit derrière ce bel escalier.
Au 1er étage les appartements du maitre aujourd’hui sont exposés documents et objets sur le commerce triangulaire.
Si Gorée n’a pas été un haut lieu de l’esclavagisme c’est un lieu de mémoire.
Nous poursuivons notre escapade en direction de l’extrémité sud de l’île pour atteindre ‘le Castel’ culminant à 30m.
Les différents forts qui y ont été construits sont remplacés par un monumental mémorial de l’esclavage. La brume toujours présente nous empêche d’apprécier le panorama sur l’île et sur Dakar.
Nous terminerons cette journée par une visite plutôt originale puis que nous sommes attendus par un très bon client de Sévérinne, Jean françois Lapeyre directeur technique de l'usine de cartonnage et imprimerie "La Rochette".
Des machines impressionnantes mais aussi des hommes en plein travail et un échange intéressant sur la vie d'expatriés au Sénégal.
Une réalité du pays qui emploie beaucoup d'européens dans les métiers et les industries techniques, signe que le pays ne s'est pas entièrement libéré de la tutelle des pays occidentaux qui y trouvent bien entendu de gros avantages.

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