La Casamance par la TransGambienne

Ce matin levé de bonne heure, petit déjeuner spartiate.
La route sera longue aujourd'hui le défi c'est la traversée de la Gambie cette enclave anglophone qui coup le pays en deux, direction la gare routière de Kaolack.Comme toutes les gares routières, une foule de voitures, de bus, de gens, de marchands......
Nous ne prendrons pas le 1er véhicule, un taxi brousse 7 places qui par pour Ziguinchor, nous sommes en deuxième position mais un gros monsieur s'étale à côté de nous, il est de mauvaise humeur et profère des mots que l'on pense désagréables à notre encontre. Pour nous impossible de faire un aussi long voyage dans de telles conditions et nous le disons à Yoro.
Nous prendrons donc le prochain mais comme son nom l'indique c'est un 7 places et il ne part que si les 7 places sont occupées. Nous patientons deux heures au milieu de toute cette effervescence.

Alain garde notre place dans la voiture , il n'a pour spectacle que des dos d'homme en attente de.....je ne sais pas quoi.
Moi, je suis atterré en regardant deux gamins gratter l'intérieur des pots d’échappement des véhicules, les pieds dans le tas d'ordures. Yoro m'explique que cette poudre sert à fabriquer de l'encre que les enfants de l'école coranique dévoués au marabout, les fameux talibés utilisent pour écrire le Coran. Bon je veux bien.... un peu septique tout de même.
C'est bon on est au complet et bien chargé mais la voiture n'est pas trop vieille, les sièges bien rembourrés et nos compagnons de voyage sont des jeunes gens très menus. Le pied en sorte!

Traversée de la Gambie

Le conducteur fait le voyage tous les jours et Yoro souvent, le passage de la frontière Gambienne se fera assez vite
Nous ne descendrons pas de la voiture, sauf Alain qui se fait apostropher par un policier car il est assis au pied du drapeau sénégalais, on ne rigole pas avec le respect des "couleurs".
La police nous a tamponné nos passeports contre une taxe de 5 000 CFA. L'ambiance n'est pas à la rigolade mais nous arrivons vite à Farafenni, la Gambie n'est large que de 20km.
Pour prendre le bac,le chauffeur collecte l'argent pour le passage et on double la longue, très longue queue de camions.
Nous prenons le temps de manger dans une des nombreuses gargotes et on appréciera bien.
On embarque à pied on ne sait si le taxi sera en position pour prendre ce bac là car les bus sont nombreux on verra bien 'inch allah' comme on dit ici.
Notre taxi n'est pas passé ce qui nous donne l'occasion d'assister à la sortie du bac à Soma, le bas de caisse des bus racle la passerelle, un bus reste coincé il est soulevé puis tiré à grand bruit.    
Nous récupérons notre véhicule, il a pu prendre le bac suivant ouf!, le temps d'attente n'a pas été trop pénible. Après les contrôles de sortie du territoire gambien et ceux d'entrée au Sénégal, on se dit que ça ne s'est pas mal passé.
Merci Yoro! Nous sommes en Casamance.
Il fait nuit et nous ne pourrons pas poursuivre notre route très longtemps, les points de contrôle militaires sont nombreux ici, et les taxis ont des exigences tarifaires énormes.

Nous passerons donc la nuit à Bignona. 

Nous faisons la connaissance de Mohamed, le second de Yoro, il est Casamancais et il nous a trouvé un hébergement à l’hôtel le Palmier. Il est tard, il fait nuit, l'hôtel de l'extérieur paraît quelque peu défraîchi, les gens à l'accueil ne bougent pas, pas enthousiasmant dans ce coin perdu mais bon c'est pour une seule nuit. Et puis  belle surprise, en découvrant les chambre, on s'en prend plein les mirettes, un décor kitch avec une véritable patte d'artiste.
Un matelas très léger, la nuit ne sera pas très confortable, mais la fatigue est là, on dort.

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