Entre petite côte et delta du Sine Saloum, Joal et l'île aux coquillages de Fadiouth

C'est en bus que nous rejoignons ce main St louis. Après 3 heures de route chacun part de son côté, pour certains séjour farniente à Saly, pour d'autres une journée supplémentaire sur la langue de barbarie près de Saint Louis.
Pour nous, après une bref repas autour d'une omelette et d'une Pizza, ce sera taxi pour Dakar en compagnie de Marie Jo qui regagne la France ce soir et Catherine qui passe encore une journée plus au sud à La Somone.
Plutôt pressé notre jeune chauffeur, on l'oblige à déposer avant Dakar à la gare routière de Thiès  une Catherine un peu inquiète de prendre seule un 7 places, elle en oubliera ses cacahuètes dans le coffre!
Le taxi nous dépose près de la place de l’indépendance devant chez Viera, un gite repéré sur le Routard. Il y a de la place, c'est très sommaire mais près du port. On s’installe, un kebab sénégalais au resto du dessous l'Ali-baba (pas terrible) et puis dodo, les 7h de route nous ont un peu fatigué.

Notre programme de ce matin : organiser la suite de notre séjour et la priorité est de nous rendre à la gare maritime pour prendre connaissance des disponibilités sur le bateau qui fait Dakar Ziguinchor en Casamance.
En sortant sur la rue, nous nous arrêtons car le trottoir est impraticable, dans la nuit,  la police a évacué le marché de vendeurs ambulants qui squattait l'immeuble derrière et c'est une pagaille monumentale. Radicales les méthodes des autorités ici, on les appelle ici les "déguerpissements".
C'est un jeune homme qui nous explique ce qui c'est passé et il poursuit en nous proposant ses services pour organiser notre voyage.
La priorité pour l'instance c'est d'aller au port pour un départ le lendemain dimanche, trop juste pour  obtenir des places, on réservera quand même un retour pour le 24 janvier.
Après un super bon petit déjeuner à L'Impérial et un soin pratiqué à Alain qui s'est fait une belle plaie au crâne , il n'a pas vu une fenêtre en verre, heureusement j'ai tout ce qu'il faut pour désinfecter, merci Charlène.
Maintenant il nous faut trouver le moyen de rejoindre la Casamance par la route. 
On retrouve notre jeune  homme, qui se prénomme Yoro mais ses amis l'on baptisé Yoyo. Il nous montre via un album photo réalisé par des espagnols ce qu'il peut nous proposer, voyage équitable, pas d'agence, hébergement et repas chez l'habitant, on négocie un tarif tout compris sur le trottoir.
Ça y est, on a la suite du voyage qui prend tournure, le delta du Sine Saloum puis la Casamance  comme on le souhaitait. On récupère nos bagages et départ avec Yoyo, passage chez lui, on rencontre ses 2 frères, je m'essaye à la cérémonie du thé à la menthe pas très concluant, je laisse couler beaucoup trop de thé dans le plateau. Si j'ai bien compris la qualité de la mousse est aussi importante que la boisson en elle-même.
A 13h on prend le taxi, un clando, pour Joal, arrêt à l’hébergement pour déposer nos bagages.
Direction Fadiouth. Passage obligé avant de prendre le joli pont en bois, se rendre au comité touristique qui organise et réglemente les visites guidées, du jamais vu mais très intelligent pour éviter à la fois un surplus de touriste et le guide qui accompagne éloigne les vendeurs trop collants.
La naissance de l’île d’après les histoires des anciens aurait pour origine les déchets de coquillages accumulés par les villageois. Aujourd’hui encore cette pêche existe et les coquilles sont conservées pour être répandues dans les rues. Le résultat est une île constituée de couches de coquillages centenaires. Le sol d’un blanc éclatant parfois même éblouissant craque à chaque pas, ici même les murs sont composés de coquilles.
Repas, chez l’habitant au fond d'une petite ruelle, le plat local le thiéboudienne, un verre de jus de Bissap (à base de fleurs d'hibiscus sèches) et nous voilà prêt pour suivre notre guide.
L'île a beau être petite elle est divisée en 6 quartiers, avec chacun sa place des palabres ou sont prises les décisions importantes.
90% de la population est catholique, une église bien sûr mais aussi une mosquée.
L'église a été en partie payée par les musulmans alors que la mosquée a été construite avec une forte participation financière des catholiques.
Dans le même esprit, le cimetière est mixte, bel exemple de tolérance
Le cimetière est une deuxième île reliée à Fadiouth par un second pont sur une colline faite de coquillages.

 A son sommet un calvaire d'où la vue est superbe : grenier à mil anciens garde- manger, les deux ponts, le village et toutes ces tombes, à 99% catholique.
Quelques fadiouthiens musulmans sont aussi enterrés là repérés par les pancartes noires sur les tombes.
C'est un endroit vraiment étonnant.
Retour à Joal, au port pour assister à l'arrivée des bateaux de pêche sur la plage.
Décors, odeurs, scènes de vie comme à St louis, ici ce sont les charrettes qui vont dans l'eau décharger les pirogues.
Le soleil se couche les bateaux continuent d'arriver.
Nous retournons sur l'ile au coquillage pour le repas du soir, l'eau s'est retirée d'autres paysages s'offrent à nous.



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