Retour à Dakar, visite au Lac Rose

La nuit n’a pas été de tout repos, pas vraiment confortable les fauteuils couchettes ! Débarquement 6h30, la récupération des bagages est un peu longue mais notre hébergement est proche du port car nous retournons "Chez Viera " la chambre donne sur la rue Georges Pompidou.
Une bonne douche, un ptit dèj à l’Impérial et oui on a nos habitudes !
Après plusieurs palabres, nous trouvons un taxi pour rejoindre le Lac Rose à environ 45 km de Dakar.
C’est ici que se déroulait l’arrivée du Rallye Paris Dakar, dans les dunes toutes proches. Mais ce lac est une véritable curiosité naturelle, il détient le record de salinité (10 fois celui de la mer). C’est une algue microscopique qui donne cette couleur à l’eau car pour résister à cette forte concentration en sel elle sécrète un pigment rouge. Des habitants organisés en coopérative nous proposent une balade sur le lac.
Beaucoup plus impressionnants, ces hommes immergés jusqu’à la poitrine extraient du fond du lac le sel blanc qu’ils déversent ensuite dans leurs pirogues.
Ces forçats du sel ont le corps enduit de beurre de karité et muni d'un bâton à pointe de fer, ils transpercent la croûte au fond du lac et extraient des paniers de sel blanc qu'ils déversent dans une pirogue.
Le sel est débarqué et entassé sur le bord par les femmes.
Le site produit 24 000 tonnes de sel et emploie 170 hommes et 300 femmes.
Sur la berge, un vanneau à éperon et des milans noirs.

A une extrémité du lac un petit village artisanal ou nous seront beaucoup sollicités pour des achats de babioles et à proximité une source d’eau douce qui me permettra de me rincer après avoir un peu barboté dans cette eau très salée.
Le retour sur Dakar sera plutôt épique, de type omnibus avec les transports en commun de la ville, expérience qui nous manquait. On sera servi.
D'abord le bus ligne 152, qui stationnait sur place, pour une direction dont on sait seulement qu'elle nous rapproche du centre ville. Plutôt confortable pour observer la traversée des faubourgs.
Plutôt rassuré par cette expérience malgré la lenteur, nous grimpons dans le symbole des transports à Dakar depuis des dizaines d'années fameux bus Saviem bariolés dits "Cars Rapides".
En fait de rapides c'est arrêt tous les 100m, entassement de rigueur, public très variés et déplacements à l'intérieur acrobatiques, portes ouvertes sans vitres, et aventure garantie comme cette crevaison, qu'on remarque à peine, la réparation se fait sur la route, moteur en marche, passagers à l'intérieur. L'assistant se glisse sous le pot d'échappement brûlant pour placer le cric, la roue est changée en 10mn on repart, impressionnant et dangereux!!!!
Nous aurons eu pendant notre séjour nos trois crevaisons, souvenez-vous: la charrette à Mar lodj, le VTT à Cap Skirring et le bus à Dakar. C'est pas de chance mais sans gris gris pour nous protéger c'est normal....
On repart dans la poussière, aux milieux des vendeurs en tous genres dans une cacophonie indescriptible. 
J’avoue un certain malaise car j’imagine que les gens qui se pressent les uns contre les autres se demandent ce que nous foutons là.
Ça fait plus d’une heure que nous sommes partis et nous n’avons pas fait la moitié du trajet, nous décidons de quitter ce moyen de locomotion économique.
Nous hélons une voiture de particulier à défaut de taxi. Ca marche. Le chauffeur est un commerçant du quartiern un "Talibé", qui fait des affaires. Sur sa carte, il vend de tout et nous propose de ramener la prochaine fois un véhicule d'occasion de moins de 8 ans d'Europe pour la lui revendre, bénéfice garanti. Ces Talibés sont vraiment des commerçants dans l'âme, sous la protection du Marabout qui en croque aussi. Business et religion ça fait bon ménage.

Pour ce soir repas frugal, courses à la supérette "Atac" au standard européen, du  quartier, melon, charcuterie, yaourt et fruits, un petit repas dans la chambre, la fatigue se fait sentir et se balader la nuit dans le coin n'est pas conseillé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire